A propos du CIPI

Qui Sommes Nous

Président

Vice Président

Vice Président

Trésorier

Trésorier Adjoint

Secrétaire

Secrétaire Adjoint

 Les membres du CA

Marc Lahillone
Stéphane Philippe
Yves Rossetto


Les membres de droits

Arnaud Dalaine :  Maison de la Magie
Gérald Rougevin : FFAP

RETROSPECTIVE CIPI 1989 - 2014

 

"Un quart de siècle d’existence"

  par Janine Richard puis Jean-Claude Eude, mois de septembre 2014

•  La naissance du CIPI ou comment naît une association (par Janine Richard) ?


 Il faut un groupe d’amis ; il faut une passion commune ; il faut un déclic pour avoir envie de faire avancer les choses ; il faut la volonté de mettre en œuvre ces idées.
 

Pour le CIPI :

 -       il faut un groupe d’amis : le CIPI est une émanation du CMB, le Club des Magiciens Blésois.

 -       Il faut une passion commune : bien sûr, vous la connaissez, c’est la Magie.

 -     il faut un déclic pour avoir envie de faire avancer les choses. Ce déclic, ce fut un évènement d’importance à Blois auquel le CMB a largement participé : le troisième Festival d’art magique organisé par la Ville de Blois, en collaboration avec Gérard Majax et le CMB. Je vais m’y attarder un peu plus longtemps car le CIPI est né dans un climat d’amitié et d’enthousiasme. Un travail d’équipe important pour la recherche, de nombreuses heures à répéter sur un projet qui avait pour thème « Le bicentenaire de la Révolution ». Chaque magicien, dans la Halle aux Grains, jouait une scénette magique dans ce thème, en continu, sur deux jours. Il y avait des magiciens partout. Il n’y avait pas que le CMB, il y avait aussi beaucoup de magiciens connus comme Gérard Majax qui présentait la guillotine avec Alias. Toute la ville parlait de magie : des conférences dans les écoles, toujours par les magiciens du CMB, sur Robert-Houdin, nous ont permis de mieux découvrir celui que l’on appelle « le père de la Magie moderne ». La création magique avait joué un grand rôle, il avait fallu imaginer ou adapter des tours ou des numéros dans l’esprit de l’époque. Pour tous, ce fut très enrichissant ; je crois que ce fut le déclic pour continuer à progresser, pour donner l’envie d’aller plus loin.

 -       Pour mettre en œuvre ces projets d’aller plus loin, de faire avancer la Magie, une association fut donc créée.

 C’est ainsi que le CIPI est né le 12 février 1989 lors du troisième Festival d’art magique. L’Assemblée constitutive s’est tenue dans l’hémicycle de la Halle aux Grains.

 
Les buts de cette association, tels qu’ils figurent dans le compte rendu de cette assemblée constitutive, sont :

 -       regrouper tout ce qui est Magie à Blois,

 -       recherches, créations pour développer l’art magique (séminaires, stages sur techniques et expressions artistiques),

 -       rencontres entre magiciens,

 -       faire connaître de nouveaux talents,

 -       outre l’intérêt culturel, contribuer au développement touristique de la région.

 
Pour faire naître une association, un critère supplémentaire est très important : c’est le soutien des collectivités locales. Dans notre premier Conseil d’administration, siègent madame Danielle Alleaume, représentant le Conseil Général et monsieur François Lemaire, représentant la ville de Blois. Ces deux personnes nous ont beaucoup aidés.

Nous avons bénéficié de subventions importantes pour permettre à notre association de démarrer et de se développer. Sans ces aides, serions-nous ce que nous sommes aujourd’hui ?
 
Un des premiers objectifs du CIPI a été de trouver un lieu pour ses activités. Il a loué un immeuble, 23 place du Château, dans lequel étaient regroupées toutes les activités du CIPI avec ses stages, du CMB avec ses réunions, ses séances de magie l’été pour les touristes, ses samedis soir avec des séances de magie de salon, et de l’école de magie chère à Mme Janine Devouard. Dès le début, entre nous, nous l’avons appelée : la Maison de la magie. Mais… Nous n’y sommes restés qu’une année pour cause de loyer beaucoup trop élevé pour nous. La première Maison de la magie, vous passez devant pour venir jusqu’ici à la nouvelle Maison de la magie, place du château : aujourd’hui c’est l’office du tourisme.

Quinze ans après, nous sommes revenus à la Maison de la magie, place du Château. Bien sûr, ce n’est pas la même, ce n’est pas celle du CIPI, c’est la Maison de la magie de tout le monde. Rappelez-vous, l’un des buts du CIPI, c’était de rassembler en un seul lieu tout ce qui est magie à Blois. Ce n’est pas le CIPI qui a réalisé ce but, mais peu importe, l’essentiel c’est qu’il se soit réalisé. La ville de Blois a créé un beau temple dédié à la magie et nous ne pouvons que nous en réjouir.

Il nous faut aussi rendre hommage à un grand monsieur de la magie, Christian Fechner qui, avec ses amis dont Georges Proust, ont œuvré et investi dans l’élaboration et la création de cette maison. Les dragons, la salle de spectacle, les curiosités ainsi que beaucoup d’œuvres exposées sont à mettre à leurs crédits. James Hodges fut aussi de la partie ainsi que Morax et Gilles Mageux.


•Notre organisation   

La difficulté majeure rencontrée durant de nombreuses années a été de trouver des salles pour nos stages. C’est ainsi que nous nous sommes beaucoup promenés. En 1990, petite salle au château de Blois, en 1991, salle de l’association Louis XII, en 1993, salle à la Quinière. Les repas étaient pris le midi dans la cafétéria la plus proche et le soir était libre pour les stagiaires.

 
En 1993, stage à Tourailles, d’abord chez l’ancien président, puis dans la salle de l’ancienne école. C’est à ce moment-là que nous avons eu conscience que les stagiaires désiraient rester ensemble le samedi soir et c’est ainsi que, progressivement, est née « la soirée entre nous ». C’est à partir de cette époque, également, qu’au lieu d’aller prendre les repas à l’extérieur, les repas furent confectionnés et servis sur place par Suzanne.


En 1994 et 1995, de nouveau, nous nous promenons beaucoup, la salle en Vienne à Blois, parfaite pour le stage, mais pas de cuisine, la salle Paul-Émile Victor, dans la ZUP, parfaite pour les stages, parfaite pour les repas mais pas du tout parfaite pour l’environnement (un seul exemple, la voiture fracturée d’Alpha pendant notre soirée entre nous) ; puis retour vers la campagne : salles de Selommes, Champigny en Beauce, Villetrun (c’est d’ailleurs à Villetrun qu’est venu pour la deuxième fois Aldo Colombini).

Et puis, ouf, en 1996, nous posons nos valises à Selommes. Nous avons trouvé, dans cette commune, notre port d’attache : une grande salle pour les stages ; des cuisines et une petite salle pour les repas, nos voitures en sécurité. Les conditions matérielles étaient enfin réunies.

Dans notre enquête réalisée récemment, les magiciens expriment leur nostalgie pour « l’époque Selommes ».

C’est vrai que Selommes a été une grande époque pour nous, la convivialité, l’amitié, un travail sérieux et intense ont régné durant toutes ces années, dans un esprit heureusement que nous avons transporté avec nous à la Maison de la magie. C’est à Selommes que nous avons fêté les dix ans du CIPI : une quarantaine de membres du CIPI et une dizaine de maîtres de stage sont venus animer bénévolement douze heures de magie non-stop dans tous les endroits de la commune où il pouvait y avoir du spectacle, à la salle des fêtes, dans les deux cafés-restaurants, dans la salle de musique, dans la salle du club de football, à la maison de retraite, sur la place de l’église. Ce fut une magnifique journée dédiée à la magie.

•Les personnes  

Les administrateurs :   

-          Marcel Chambaret a veillé sur la petite enfance de notre association en jetant, en trois ans, les bases de ce qui fait le CIPI. Le 29 février 1992, il annonce qu’il ne se représente pas au sein du bureau du CIPI en expliquant que durant trois années, il a consacré la plupart de son temps à cette association délaissant sa carrière professionnelle. Le même jour, il dit : « je n’en vois qu’un pour me remplacer et diriger le CIPI, c’est Gérard Petitdemange ». Ce même jour, Gérard est donc élu président du CIPI.

-          De février 1992 à juin 2005, soit pendant presque quatorze ans, Gérard a consacré beaucoup de temps au CIPI avec le sérieux et la rigueur que nous lui connaissons. N’oublions pas son épouse Chantal qui l’a aidé et soutenu comme secrétaire durant toutes ces années.

-         Gérard et Chantal Petitdemange ayant souhaité se retirer, un nouveau bureau a été élu comme vous le savez en août 2005 avec l’émergence d’un nouveau couple : Claude et Maud Miconnet dans les fonctions importantes de président et trésorière et d’un nouveau secrétaire : Gilbert Bembaron.

 Naturellement, n’oublions pas tous les autres membres du bureau ou du conseil d’administration passés, qui souvent comme les petites fourmis ouvrières œuvrent dans l’ombre ou sans faire parler d’eux. Actuellement, ces fourmis ouvrières sont Jean-Claude Eude, Patrick Rivet, Christian Beaudon (Christy) sans oublier Maxime Minerbe, Paulo (Pierre Augiron) et moi-même (Janine Richard) ainsi que notre contrôleur aux comptes, Lucien Gorelsky. Une mention particulière pour Jean-François Gentils qui a rempli la lourde tâche de Trésorier durant quelques années et qui, après sa « retraite », a dû subir les tracas d’un contrôle URSSAF.


•Nos maîtres de stages :

Proposer des stages, c’est bien, encore faut-il proposer des rencontres avec des personnes confirmées, des maîtres en la matière. Il faut qu’ils aient de réelles compétences techniques, de l’expérience, des qualités pédagogiques. Il faut surtout qu’ils aient envie de transmettre leur savoir, leurs expériences. À la fin de chaque stage, c’est la même chose : nous avons l’impression que le maître de stage a tout donné de lui-même. Il faut voir ce qu’il subit en deux jours : il n’a pas un moment de repos, il répond à toutes les questions, avec générosité, gentillesse. Dans l’euphorie du stage, il donne même ses dernières créations, celles qu’il voulait se réserver encore quelque temps. Bref, il est « complètement vidé » (c’est lui qui le dit).

•Les stagiaires :

Qui sont nos stagiaires ?

Des magiciens venus de toute la France et des pays limitrophes.

Est-ce que ce sont des professionnels, est-ce qu’ils ont un métier en dehors de la magie ? Cela nous est égal et souvent nous ne le savons pas. La seule chose qui compte, c’est qu’ici il n’y ait que des personnes qui aiment la magie, qui pratiquent déjà la magie et qui n’aient qu’une envie, c’est de progresser, d’évoluer pour mieux distraire et faire rêver notre public.

 Le CIPI est une association à part. Une association dite « normale » a des adhérents fidèles. Pour le CIPI, les magiciens considèrent cette association comme faisant des prestations de service ; ils ne règlent leur cotisation que l’année où un ou des stages les intéressent, c’est comme ça !

Si nos stagiaires changent et c’est un signe de vitalité, car nos thèmes de stages qui leur sont proposés évoluent aussi. Une enquête récente réalisée auprès de nos fidèles adhérents montre que les besoins de formation ont évolué : les magiciens ne nous demandent plus en priorité des stages liés à l’apprentissage des techniques, cet apprentissage, ils peuvent maintenant le trouver ailleurs ; ils nous demandent des stages liés à la mise en scène, à la théâtralisation des numéros, à l’environnement scénique. Comme nous l’ont dit Peter Din et Jean-Philippe Loupi, et Jean-Eugène Robert-Houdin avant eux : « le magicien est un comédien qui joue le rôle d’un magicien ».

Nos partenaires

Marcel Chambaret avait dit : le CIPI sera reconnu et aura atteint sa notoriété et crédibilité le jour où il n’y aura plus besoin d’aller solliciter des maîtres de stages pour animer nos formations et où ce seront des grands magiciens reconnus comme tels par leurs pairs qui viendront nous solliciter. C’est ce qui s’est produit déjà depuis quelques années.


Notre première reconnaissance dans le monde magique a été celle de la FFAP (Fédération Française des Artistes Prestidigitateurs) avec qui nous avons signé un accord de partenariat lors du congrès d’Issy les Moulineaux le 3 octobre 1993. Cet accord existe toujours, et il est prévu de lui donner plus d’ampleur dans les années à venir. Donc reconnaissance du CIPI par le monde magique.
 

Également reconnaissance du CIPI par la Ville de Blois.


Des contacts pris avec la mairie de Blois et plus particulièrement avec Mme Millet ont permis effectivement de revenir à nos premières amours, c'est-à-dire à Blois. Dès que cet accord a été conclu, la ville de Blois et la Maison de la magie ont tout mis en œuvre pour nous accueillir dans les meilleures conditions. C’est ainsi que nous partageons avec le CNAMI l'utilisation de la salle du Conservatoire, baptisée Salle Jacques Delord. Une scène, des coulisses, des lumières, une sono furent installées (nous n’oublions pas l’aide précieuse pour cette installation de Frédéric Labelle), bref, des conditions parfaites pour travailler en toute sérénité. Et puis pour les magiciens, quel cadre prestigieux, dans chaque pièce du musée, l’esprit de Robert-Houdin est là qui incite à la création. Le théâtre les accueille avec un spectacle qui est chaque année une nouvelle création sans oublier l’accueil des personnes qui font vivre la Maison de la magie, car grâce à eux, à leur gentillesse, à leur disponibilité, nous avons l’impression d’être chez nous. Je veux bien sur parler de Céline, Benoît, Dominique, Gilles, Arnaud et tous les autres, une équipe passionnée qui a à cœur de faire vivre la Maison de la magie.

Pourquoi avoir parlé du passé ? Parce que le passé explique le présent.

Et c’est justement le présent qui m’intéresse, car il nous permet de préparer l’avenir. Rendez-vous donc pour le 200e stage avec un CIPI en pleine maturité.
 

La suite s’il vous plait…par Jean Claude Eude

 Voilà ce que nous rappelait Janine Richard, le 14 octobre 2006, à l’occasion de la soirée organisée pour fêter le centième stage.

 Un mot de plus sur notre ami Janine : elle est à l’origine de la création du CIPI, à ce moment-là mariée à Marcel Chambaret dont elle était la partenaire, elle avait un numéro de « peintre chiffonnier » qu’elle présentait avec succès devant son public. Elle fut une cheville ouvrière de l’association au sein du bureau dès la première année, puis elle remplaça Jean Dubois (Géo Dexty) à la trésorerie et elle fut toujours présente dans le bureau jusqu’en 2009. Elle occupa successivement tous les postes et assuma l’intérim lors du départ de Gérard Petitdemange en 2005 jusqu’à l’élection de Claude Miconnet.

 En 1992, avec l’élection de Gérard Petitdemange, un quatuor se forma qui durera jusqu’au retrait pour raison personnelle de Gérard et Chantal en 2005 : Gérard et Chantal Petitdemange, Janine Richard et Jean-Claude Eude. Dans tous les congrès de l’AFAP puis de la FFAP, quand on en voyait un, les autres n’étaient pas loin, cela continua avec Claude et Maud jusqu’en 2010 où je fus élu président.

Un ami, Didier Forestier, m’a fait connaître le CIPI en 1991 à l’occasion du stage de Francis Tabary et depuis je n’ai pas raté beaucoup de stages. Ce qui est sûr, c’est que j’ai plus de cent vingt stages à mon actif et des moments inoubliables passés au sein du CIPI.

En 1993, je fus coopté au bureau du CIPI comme vice-président, fonction que j’assumais jusqu’en 2010, pour succéder à Claude Miconnet comme président avec une équipe renouvelée : Marc Pocquet (Marko), Sylviane Sorlin, Martine Delville, Stéphane Cabannes, Christian Gouin (Chris et Sylvia), Jean-Claude Chaudron (Xénon) et Jean-Paul Warwzyniak (Myst).


Dès le début, je précisais que je tenais à trouver un successeur. Ce sera Martine Delville élue en 2014. Je suis sûr qu’elle conduira le CIPI avec le sérieux qu’elle manifeste déjà comme présidente du César H.

Je ne peux pas fermer la boîte aux souvenirs sans avoir une pensée pour nos amis trop tôt et trop vite disparus, en particulier :

Marcel Chambaret tout d’abord, un grand manipulateur : cartes, boules, cigares, etc. 1er président fondateur du CIPI.

Christian Beaudon (Christy) toujours calme et toujours présent quand on avait besoin de lui.

André Delpierre (Pierdel), je devrais dire le grand Pierdel, petit par la taille mais grand par le talent et pourtant méconnu du grand public. Il fut débauché par Jacques Tati en 1945 alors qu’il se produisait à l’Olympia dans un numéro de grandes illusions pour s’occuper des effets spéciaux de ses films (Les vacances de monsieur Hulot, Mon oncle, jusqu’au dernier Playtimes). Il était le dernier de l’équipe de Jacques Tati. Inventeur prolifique, il me montra lors d’un stage un étui de cartes qui lui permettait de faire une houlette avec n’importe quelle carte nommée par un spectateur.

 Gérard Petitdemange, notre deuxième président, qui fut avec son épouse Chantal « Les Valentins - Lily et Simon Valentin ».

Lucien Gorelzky (Lugo) qui fut le vérificateur aux comptes du CIPI pendant des années.

Michel Bressolle (Mimi Bémol), un magicien qui animait une école de magie à Boulogne-Billancourt.

 Je referme bien vite ses souvenirs bien tristes et nous ne nous rappellerons que des bons souvenirs de moments passés ensemble.


Pour fêter ces 25 ans passés avec tous ces amis, nous avons eu l’idée et l’envie de retracer ces merveilleux instants en réalisant un dvd, mais cela ne suffisait pas, alors nous en avons réalisé deux, intitulé : Florilège d’un quart de siècle.

Les 13 et 14 septembre, nous sommes arrivés au total de cent trente-huit stages et pour 2015 trois nouveaux stages sont prévus :

Voici, en quelques mots, un quart de siècle retraçant l’activité du CIPI. La suite reste encore à écrire, elle sera tout aussi fructueuse, j’en suis sûr.
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